Brûlée vive.
Brûlée vive par le souffle du dragon
Les yeux remplis de larmes qui se tordent
Comme les flammes en corps à corps
Trahie par les roses, le coeur barbouillé
Et la danse si belle des deux lunes
N'éclipsant que la chanson d'une si laide espérance
Que la mort est douce pour celle qui crève
Le givre la gagne trop lentement, trop lentement
Plus jamais, plus jamais, l'étreinte brûlante
L'hiver est tombé; et le dragon dans cette blancheur
De son souffle ardent , l'une embrassa, l'autre calcina
L'été s'est levé et ils brûlent tous deux dans la noirceur
Pour toujours, pour toujours, la morsure froide de la mort dévorante
Que la vie est amère pour le coeur transpercé par le glaive
Illuminant la mélodie naïve de l'ignorance
Et la langueur des soleils sans fortune
L'élue des ronces, les doigts immaculés
Ses lèvres n'étaient que boîte de Pandore
Elle sent son dernier sourire se distordre
L'âme glacée par le souffle du dragon.